Liz

...:: Fiche d'Etat Civile ::...


Nom : Sanders
Prénom : Elizabeth, mais préfère Liz

Age, Date de Naissance : quinze ans, 11 février 1991
Origine, Lieu de Naissance : Liz est américaine, elle est née à New York.
Famille : Son père, Joe Sanders est canadien, il a emménagé à San Francisco où il s'est marié avec Rachel Davis, la mère de Liz. Ils sont ensuite allés à New York mais se sont séparés après la naissance de Liz. Elle n'a connu que très peu son père, car il a déménagé pour habiter à Toronto, où il est resté jusqu'à présent. Sa mère vit actuellement à New York. Elle est fille unique.

Camps : Aucun
Pouvoir : Quand elle s'approche d'une personne morte, Liz prend son apparence, sa personnalité, et son pouvoir si jamais la personne est mutante, ainsi que certaines choses que la personne aura acquises comme par exemple, la connaissance d'une langue étrangère, c'est à dire, toujours en prenant le même exemple, que quand Liz est sous la forme d'une personne qui savait parler espagnol, elle peut parler espagnol, mais uniquement quand elle devient cette personne. Toutes les personnalités et les apparences qu'elle a prises par le passé restent en elle et surviennent de temps en temps.

Physique :
[i]Liz : Elle est de taille moyenne et assez mince. Ses cheveux roux sont long et ondulés et partent un peu dans tous les sens, malgré que la jeune fille se coiffe soigneusement. Elle a une peau pale mais ses joues on tendance à rougir un peu facilement. Ses yeux en amande sont d'un marron foncé et souvent soulignés d'un trait de crayon noir. Son visage exprime une certaine naïveté, ainsi sous ses traits on peut deviner qu'elle est assez perdue et qu'elle est prête à faire confience à n'importe qui, qui prétendra l'aider. Elle n'a pas vraiment de style vestimentaire, elle s'habille avec les vêtements qui lui tombent sous la main, mais le plus souvent c'est : jean-tee-shirt dans des couleurs foncées pour ne pas trop se faire remarquer.


Céline : Une enfant de huit ans avec ça, assez petite de taille, avec des vêtements trop grands pour elle, voila à quoi ressemble Céline. Elle a un côté attachant, on ne peut pas la regarder sans être attendrit par son air mignon et inocent. Mais sa peau est d'une telle blancheur qu'on pourrait croire qu'elle est malade. Elle a un air assez triste, quelques cernes soulignent ses yeux bleus et pourtant n'enlèvent rien à son charme. Ses cheveux lisses sont d'un roux foncé et mi-longs, avec une mèche un peu plus courte sur le devant. Ils sont souvent lachés, et elle se cache parfois le visage avec, mais toujours bien coiffés. Son visage est rond et quand il lui arrive de sourire, des fossettes se creusent et lui donnent un air encore plus enfantin. Quand elle est morte, elle avait un pull mauve et une jupe bleue, ces vêtements apparaissent eux-aussi quand Liz a l'apparence de Céline.


Violet : Noir, et blanc. Voila comment on peut qualifier Violet, cette jeune fille de dix-sept ans. Sa peau est très blanche, ça aurait presque l'air anormal, mais il y a tant d'autres choses bizarres que ça, ça paraît anodin. Et ses longs cheveux raides sont d'un noir très foncé. Ce manque de couleur est accentué par le fait que les vêtements de la demoiselle étaient une robe noire sans manches, des collants rayés noir et blanc et des bottes noirs. Mais il y a tout de même des touches de couleur dans le visage de la jeune fille, des yeux d'un vert vif et une bouche violette. Violet n'aime pas se faire remarquer, elle essaie de passer inaperçue, par exemple, en restant dans l'ombre on ne la remarque presque pas. Elle a une balle dans le coeur et du sang séché tout autour, puisqu'elle est morte ainsi.


Laura : Elle a vingt-cinq ans, et un air mature et sûre d'elle. Son regard semble très déterminé, mais ses yeux noisette lui donnent un regard un peu plus joyeux. C'est aussi son visage rond qui donne cet effet là, et le fait qu'elle soit très souriante. Ce qui la rajeuni un peu c'est ses petites fossettes qui apparaissent quand elle sourit, donc pratiquement tout le temps. Et ses cheveux bruns qui durcissaient son visage, elle les a teint en blond et ça lui donne l'air un peu plus gentille. Elle est petite de taille, mais elle fait bien son âge. Quand elle est morte, elle portait un débardeur bleu foncé et une chemise bleu ciel par dessus, ainsi qu'un jean. On peut voir des traces de brûlure sur ses mains.

Histoire :

Liz est née à New York, un onze février. Un peu après sa naissance, ses parents se disputèrent violemment. Bien sûr, elle était trop petite pour s'en souvenir, mais la plupart de la vaisselle a été cassée. Et les adultes ont crié, et le père est parti en claquant la porte. Rachel éleva donc sa fille seule. Et elles menaient leur petite existence tranquille toutes les deux. Rachel était une très bonne mère, très affectueuse et protectrice envers sa fille. La petite apprit tout ce que les enfants apprennent en bas âge, elle sut parfaitement parler très tôt. Elle était déjà assez influençable, et copiait un peu les enfants avec qui elle restait, elle aimait également imiter les gens, ce qui faisait vraiment rire sa mère. Mais elle ne se rendait pas compte que les enfants restaient avec elle parce qu'à chaque fois elle partageait son goûter, leur donnait des jouets... bref déjà à cet âge là, elle se faisait avoir. Quand sa mère s'en apperçut, elle se mit dans une colère noire et se montra très désagréable vis à vis des autres parents pour bien leur montrer qu'elle était énervée, et interdit aux autres enfants de voir sa fille si c'était juste pour profiter d'elle. Et Liz se retrouva seule, les enfants avaient peur de sa mère car elle s'était montrée assez brutale. Elle trouva donc un autre moyen d'occuper ses journées, elle se mit à apprendre à lire et à écrire toute seule.

Mardi 2 septembre 1997
Je suis entrée à l'école primaire aujourd'hui, mais je me sens seule. Tous les autres enfants sont par groupe, ils se connaissent tous. Mais moi, je ne connais pas d'autres enfants. Avant j'avais des copines mais je ne sais pas pourquoi, un jour, elles ont décidé de plus venir me voir. Maman dit que ce ne sont pas de vraies amies, qu'elles étaient méchantes avec moi, mais moi je ne sais pas pourquoi. Elle avaient l'air gentilles, mais bon si maman dit qu'elles sont méchantes c'est qu'elle a surement raison. Mais maintenant il y a tout le monde qui parle sur moi, dans le rang j'ai entendu tout à l'heure : "Sa maman c'est une sorcière." J'ai rien dit mais j'ai pleuré. Maman, c'est pas une sorcière ! Elle est gentille. Et puis autre chose que j'ai entendu sur moi : "Elle n'a pas de papa." D'abord c'est pas vrai, tout le monde a un papa. Enfin je crois... En fait maman ne m'a jamais parlé de mon papa, tout ce que je sais c'est qu'il n'est pas à la maison. Je crois que ça fait de la peine à ma maman parce que quand je lui ai demandé où il était mon papa, elle s'est mise à pleurer et elle a changé de sujet. J'en ai marre des gens dans ma classe, ils sont trop méchants ! En plus je pense que je vais m'ennuyer parce qu'ils sont tous là pour apprendre à lire mais que moi je sais déjà lire. Pendant la récré, je reste toute seule, je n'ose pas aller parler aux enfants, ils sont déjà avec des gens qu'il connaissent, je ne veux pas les déranger. La maîtresse elle a vu que j'étais toute seule, alors elle m'a demandé si tout allait bien et j'ai dit que oui. Après tout, c'est pas si mal d'être toute seule, oui, c'est plutôt bien je crois.

Un peu après que l'année scolaire ai commencé, l'institutrice de Liz remarqua qu'elle avait de l'avance sur les autres élèves, et décida de la faire passer en classe supèrieure. Elle convoqua sa mère et lui expliqua la situation, celle-ci n'était même pas au courant que sa fille savait déjà lire, mais quand elle l'apprit elle fut fière mais déçue que son enfant ne lui en ait pas parlé. Elle accepta que sa fille change de classe et celle-ci se retrouva donc au milieu d'élèves plus âgés d'un an mais au moins qui essayaient de l'intégrer.

Jeudi 13 novembre 1997
Aujourd'hui j'ai passé mon premier jour dans ma nouvelle classe. En fait, les enfants sont plutôt gentils, dès le début plusieurs se sont proposé pour me laisser une place à côté d'eux. Je me suis assise à côté d'une file très gentille, elle s'appelle Margot. Et après les autres enfants sont restés très gentils avec moi, on a joué ensemble à cache-cache pendant la récréation. Quand c'était l'heure des mamans, avant qu'on se sépare, j'ai partagé mon goûter. Comme ils étaient beaucoup, après j'en avais plus pour moi mais c'est pas grave, ça me fait plaisir de leur faire plaisir. Mais apparament, maman elle est pas du même avis que moi. Elle m'a dit de plus leur donner ce qui est à moi. Mais je comprends pas pourquoi, c'est gentil, non, de donner son goûter ? Alors pourquoi elle me gronde ? Je ne fais rien de mal !

Puis cette année passa, et les enfants demandaient de plus en plus de services à Liz, comme aller remplir la carafe d'eau à la cantine, ou leur porter leurs sacs. Mais comme la fillette ne disait jamais rien, ils ne remarquaient pas vraiment qu'ils se servaient d'elle, ils pensaient que ça lui faisait plaisir de les aider. Et d'autres années passèrent comme ça, mais ce ne fut que dans sa deuxième anée au collège qu'elle réalisa soudain qu'on se fichait bien d'elle et que pour tout le monde, elle n'était utile qu'à rendre service aux autres. Ce jour là, elle rentra chez elle en pleurant, sa mère lui demanda ce qui n'allait pas, elle ne lui répondit pas, courut vers sa chambre et claqua la porte. Ce jour là, elle ouvrit son coffre à jouets de quand elle était enfant et retrouva un vieux journal intime où elle n'avait pas écrit depuis cinq ans. Ce jour là, elle prit son stylo et recommença à écrire, à se confier à ce cahier comme si c'était un ami.

Lundi 9 décembre 2002
Qu'est-ce-que je suis stupide ! Il faut que je te racontes l'histoire depuis le début. L'autre jour, Tom, le plus beau garçon de ma classe, m'a demandé de faire ses devoirs d'anglais car il n'avait pas le temps avec son match de baseball. J'ai un peu hésité, mais il m'a dit que c'était important pour lui, qu'il avait besoin de moi, et il m'a embrassée !!! Mon premier baiser, tu te rends compte ! J'en avais le coeur qui battait à tout rompre, et j'ai évidemment accepté de faire ses devoirs. Après il les a rendu au professeur, et aujourd'hui, on nous a rendu nos devoirs et il a eu un A alors que d'habitude il n'a que des C. Il m'a sourit et m'a fait un c'lin d'oeil. Je crois que j'ai du bien rougir. Mais après, pendant l'intercours, j'allais ranger mes affaires d'anglais dans le casier, quand soudain j'ai entendu sa voix. Il était tout près et discutait avec des amis. Il ne m'avait pas vue, alors je ne voulais pas le déranger, mais j'ai quand même écouté ce qu'ils disaient. Ils parlaient de moi. Il a vraiment été dégueulasse ! Voila ce qu'il a dit : "Liz est vraiment idiote, en plus elle croit tout ce qu'on lui raconte. C'est trop facile de lui faire faire ce qu'on veut. Regarde mon A, hein ? Même pas eu besoin de bosser, je vais lui demander de faire mes devoirs de maths. Elle sera tellement heureuse que je lui adresse la parole ! Cette crétine est amoureuse de moi avec ça, à mon avis elle doit encore être aux anges..." Je n'ai pas voulu en entendre plus ! J'ai séché le cours d'histoire, je suis restée à pleurer dans les toilettes. Et après, il est allé me voir et il m'a demandé pourquoi j'étais pas allée en histoire, je lui ai dit que j'étais malade, et il m'a demandé de faire ses devoirs de maths. J'aurait du refuser et lui crier d'aller se faire voir, mais au lieu de ça, j'ai encore accepté. Mais maintenant je sais ce que je vais faire, je vais marquer que des trucs faux et ce sera bien fait pour lui !

Pour la première fois de sa vie, Liz s'était vengée. Et quand Tom vit qu'il avait tout faux, il comprit qu'elle savait qu'il n'en avait rien à faire de cette fille. Mais ça faisait une mauvaise note de plus dans sa moyenne, et il était énervé contre la jeune fille. Et il lui cria dessus avant de l'enfermer dans un casier. Elle y resta un bon moment avant que la propriétaire du casier ne l'ouvre et libère Liz. Elle eut un peu peur en la voyant car l'autre fille avait un look un peu spécial, elle était habillée tout en noir, mais ça aurait passé si elle n'avait pas la peau aussi blanche. Mais il s'avérait qu'elle était assez sympatique en fin de compte. Elles discutèrent un peu ensemble, la jeune fille apprit que l'autre s'appelait Violet, et qu'elle avait quatorze ans. Elle lui raconta comment elle s'était retrouvée dans son casier, et Violet lui promit d'aller régler son compte à ce Tom. Cette vengeance fut un moment mémorable, autant pour Liz que pour Violet, car cette dernière qui n'aimait pas se faire remarquer, se fit applaudir par toutes les personnes de la cantine, lorsqu'elle balança son assiette de purée dans les cheveux de Tom. Mais après ça, elle disparut et plus personne ne la revit. Les jours passèrent, les années aussi. Liz souffla ses quatorzes bougies le onze février deux-mille cinq. Peu de temps après, son pouvoir se manifesta pour la première fois.

Dimanche 12 juin 2005
Hier, il m'est arrivé un truc vraiment bizarre. J'ai accompagné ma mère au cimetière. Une de ses patientes est morte il n'y a pas longtemps, c'était une petite fille. C'est cruel de mourrir à cet âge là ! D'après ce que j'ai lu, elle s'appelait Céline Svenson. Ma mère a verser deux-trois larmes, et elle a posé des fleurs sur sa tombe. Je me suis un peu approchée, et je me suis penchée, pour regarder quelque chose, et là, j'ai senti comme quelque chose de changé en moi. Déjà la façon d'êtrte habillée, je portais soudain un pull, alors qu'on est en juin ! Et puis même au niveau des émotions et du caractère, je crois que je n'étais pas pareille. Ma mère ne faisait pas attention à moi, elle regardait un peu partout. Et moi j'ai sentit que je devais m'éloigner de ce cimetière. J'ai courru le plus loin possible, puis je me suis regardée dans une vitrine. Je n'étais pas moi ! J'étais une petite fille d'environ huit-neuf ans avec des cheveux plus foncés que les miens et des yeux bleus. Mais je n'ai pas paniqué, c'est comme si je n'en avais rien à faire d'être comme ça ou autrement, alors que normalement je me serais mise à crier et à m'inquiéter. J'étais tout de même intriguée par ce qui m'arrivait, je ne sais pas pourquoi, mais j'ai regardé mon poignet et il y avait un bracelet, avec des perles multicolores, avec des lettres inscrites dessus, des lettres qui formaient le prénom Céline. Là encore je me suis surprise moi-même par ma réaction, au lieu d'être terrorisée par ce qui m'arrivait, j'étais plutôt fascinée. Soudain, j'ai entendu quelqun derrière moi crier : "Céline ? C'est toi ?!!!" Je me suis retournée et j'ai regardé l'homme qui me parlait à moi apparament. Il avait l'air totalement paniqué il me disait : "C'est impossible! Tu es...tu es..." Apparament, il me prenait pour cette fillette. Et moi, je lui ai répondu sans délicatesse : "Morte ? Je ne suis pas cette Céline ! Je ne sais pas comment ça se fait que je sois comme ça !" Je m'étonnais encore de ce que je disais et de comment je réagissais. Cette soudaine franchise, et je n'avais pas peur de parler à un inconnu ! Et puis en tant normal, je n'aurais jamais dit quelque chose de pareil. Je ne comprennais vraiment pas ce qui m'arrivait. Il m'a regardé en me détaillant, comme s'il cherchait une différence, mais tout ce qu'il a trouvé c'était une manière de se convaincre encore plus que j'étais la fille à laquelle il pensait. "C'est impossible...c'est moi qui lui ai offert ce bracelet, comment..." Encore une fois j'ai pensé à la réaction que j'aurais eue si jamais tout avait été normal. J'aurais été gênée, j'aurais bafouillé, je n'aurais pas su où me mettre, mais là j'ai répondu tout aussi franchement : "Oui, c'est possible que tu lui ais offert ce bracelet, mais en fait je ne sais pas comment, je me suis retrouvé elle. Normalement je suis Liz Sanders, et pas Céline." Je crois que quand j'ai dit ça, j'ai compris pourquoi je ne réagissais pas normalement, je n'étais plus moi, j'avais la personnalité de cette Céline. Mais comment ça se faisait que j'avais l'apparence et la personnalité de Céline ? Comment j'ai pu faire ça ? Je veux dire, me retrouver ainsi ! Il m'a regardé un moment sans parlé avant de demander : "Sanders ? C'était pas le nom de son médecin ?" Je lui ai dit : "Si, c'est ma mère. Elle est très triste de la mort de Céline." Mais pourquoi j'avais dit ça ? Apparament, même si j'avais les réactions de Céline, je gardais conscience que j'étais Liz. Et lui il avait l'air perturbé. "Tu...tu n'es pas Céline ? mais comment...?!" Et je lui ai répondu encore une fois, sans savoir vraiment pourquoi j'étais aussi sincère. "Je ne sais pas, je t'ai dit que je ne sais pas comment je me suis retrouvée comme ça." Là j'ai compris que je ferais mieux de ne plus me poser aucune question, et de laisser les choses se passer comme ça. Il n'a rien dit et moi non plus, ça peut paraître bizarre mais j'attendais qu'il me pose une question pour parler. Et là, je commençais à m'impatienter. J'avais envie de bouger, de faire quelque chose, de profiter de la vie ! Je commençais à tourner mon bracelet dans tous les sens, alors que c'était un tic que je n'avais jamais eu. Et l'homme parla enfin : "Qu'est ce que tu entends par 'je me suis retrouvée comme ça' ? Tu t'es...transformée ?" J'ai dit : "Surement. Je ne sais pas. J'ai sentit que je portais d'autres vêtements que j'avais au départ, puis j'ai couru jusqu'ici, je me suis regardée dans la vitrine et j'avais cette apparence. Mais ce n'est pas tout..." J'ai arrêté de parler, j'ai regardé mon bracelet que je tournais encore dans tous les sens avant de dire : "...j'ai changé d'habitudes et de caractère aussi." Et ce qu'il m'a dit ça m'a fait réfléchir : "Tu es une mutante ?" Et j'ai sourit, comme si je venais de comprendre un truc. "Ah oui c'est possible. Ca doit être ça. Mais comme c'est la première fois que ça m'arrive, je ne le savais pas. Mais tu dois avoir raison." Et là j'ai fait preuve d'une grande sérénité. Je ne sais pas comment ça se fait, vu que maintenant ça me perturbe énormément mais là, c'était limite si j'en avais rien à faire. Il me regardait encore sans rien dire, et là, ma mère est arrivée. Je l'avais complètement oubliée. Elle n'a pas fait attention à moi et s'est adressée au type qui me parlait. Elle lui a dit : "Oh, bonjour Shawn ! Ca va mieux j'espère ? Dites je ne sais pas si vous connaissez Liz ma fille, mais je la cherche et euh.... Céline ?!" C'est là qu'elle m'a vue. Shawn lui a répondu : "Euh, bonjour Docteur Sanders...je..." Il avait l'air assez perdu, mais finalement il a dit : "c'est... Liz, pas ma soeur." Ma mère l'a regardé bizarrement, puis elle m'a regardée. C'est pas ma mère pour rien, elle a tout de suite cru à ce qu'il lui a raconté, enfin presque. Elle m'a juste demandé : "C'est vrai ?" J'ai répondu un "oui !" d'un ton joyeux. Et elle s'est tourné vers Shawn : "Comment ça se fait ?" Il a dit : "Comment voulez vous que je le sache ? J'vois qu'une explication, c'est une mutante..." Ma mère a hoché la tête en disant : "Possible, tout le monde en parle en ce moment. Mais comment la faire redevenir comme avant ? Car ce n'est pas bon pour vous de revoir votre soeur en ce moment, et puis moi, je tiens à retrouver ma Liz !" Là, je me suis emportée : "Arrêtez de parler de moi comme si je n'étais pas là !!! Et puis qui vous dit que je ne suis pas heureuse, moi d'être comme ça ?" Ils m'ont regardé d'un air bizarre. Ma mère savait qu'en tant normal, je n'aurais pas parlé comme ça. Et il a recommencé à me dévisager d'un air déboussolé : "Comment t'es devenu ma soeur ? T'étais ou ? Tu faisais quoi ?" Ma mère s'apprêtait à répondre, m'ai j'ai parlé avant : "J'étais allée accompagner ma mère au cimetière, et c'est quand je me suis rapprochée de la tombe de Céline que je suis devenue elle." Soudain, il s'est énervé contre moi : "Ca suffit ! T'es pas ma soeur ! T'as rien à faire ici, laisse moi tranquille !" Et contrairement à ce que je m'attendais, je suis restée calme, quand il a commencé à partir, j'ai dit simplement : "Je n'ai jamais prétendu l'être, mais j'ai par contre le droit d'être ici comme n'importe qui ! Et quand à ce qui est de te laisser tranquille, je te rappelle que c'est toi qui est venu me parler, et je ne te retiens pas." Ma mère m'a regardée, encore étourdie elle aussi et elle a ajouté : "Je comprends que ça puisse être douloureux pour vous, croyez moi je sais ce que ça fait de perdre quelqun, et cette situation est assez délicate mais s'il vous plait ne vous énervez pas contre Liz. Elle n'y est pour rien." Il a prétendu ne pas être énervé, alors qu'il le déclarait sur un ton en colère, puis il m'a dit : "Laisse ma soeur! tu n'es pas elle!" J'ai éclaté en sanglots et j'ai dit : "Mais je sais bien que je ne suis pas elle, je n'ai pas fait exprès moi. T... tout ce que je veux c'est aider les gens, vous faire... souffrir c'est.... c'est la dernière chose qui me viendrait à l'esprit." Au moment où j'ai dit ça, je me suis rendu compte que c'était moi qui avait parlé, j'étais redevenue moi-même, j'ai regardé mes poignets, il n'y avait plus le bracelet et j'ai regardé la vitrine, j'étais de nouveau une adolescente de quatorze ans. Mais avant que je réalise que j'étais dans une rue passante, Shawn a conseillé : "Ne restons pas là..." Ma mère n'a rien dit, elle a juste fait un hochement de tête toujours en me regardant d'un air très étonné. Finalement, elle a proposé : "On n'a qu'à aller chez moi, c'est tout près. Venez." Et on est rentrées à la maison, moi j'ai regardé si Shawn nous suivait et il était là, j'étais sincèrement désolée pour lui, je ne savais pas quoi faire pour l'aider, et ça me perturbait parce que j'avais fait de la peine à quelqun et que je m'en voulais. On a continué à parler pendant un moment, je ne me rappelle pas du reste de la conversation en détail, mais je sais que plusieurs fois il était désespéré et il commençait à s'énerver. Et on ne voyait pas le temps passer, au bout d'un moment, il a déclaré qu'il préférait rentrer avant qu'il ne soit trop tard. Voila toute l'histoire. Et si sur le coup je suis restée calme, en sachant que j'étais une mutante, là je suis très inquiète. Quand on voit tous les problèmes qui arrivent à tous les mutants ! Je ne veux pas en être une ! Pourquoi ça tombe sur moi et pas sur quelqun d'autre ? Est-ce-que ça va se reproduire cette histoire de changement d'apparence et de personnalité ? Ou est-ce-que c'est fini ? Je n'ai pas dormi de la nuit tant je me posais des questions.

Shawn était parti, mais il restait en contact avec Liz et sa mère, apparament, il avait envie d'aider Liz. Deux mois passèrent sans aucun événement anormal, mais ce dix aout, il se reproduisit quelque chose d'étrange. Quand elle rentra chez elle en pleurs, Liz était redevenue elle-même, elle s'enferma dans sa chambre et après s'être vidée de ses larmes, elle reprit son journal là où il en était deux mois plus tôt et y inscrivit la date d'aujourd'hui.

Mercredi 10 août 2005
Ca c'est encore passé ! Je suis encore devenue quelqun d'autre ! Ce n'était pas Céline cette fois, c'était une autre personne. Il y a trois ans, j'étais amie avec une fille nommée Violet, j'ai perdu contact avec elle, je ne sais pas ce qui est arrivé. Mais aujourd'hui je l'ai revue... j'aurais préféré que ce soit autrement. J'étais allée faire les courses, et quand je suis revenue, je suis passée par les petites rues. Une bande de garçons un peu plus âgés que moi est passée devant moi, un a manqué de me bousculer. Comme j'étais intriguée, je suis allée vers là où ils venaient de partir, et là, j'ai vu le... le corps de Violet allongé par terre, dans une marre de sang. Je l'ai reconnue de suite et je me suis penchée sur elle, je n'y croyais pas ! Puis j'ai regardé mes mains, ma peau était devenue blanche. J'ai comprit de suite ce qui m'était arrivé, mais pour vérifier, je me suis regardée dans une vitre, effectivement j'avais l'apparence de Violet. Et soudain, j'ai ressenti une foule d'émotions en moi, de toutes sortes. Apparament Violet devait en avoir l'habitude, mais elle ne supportait pas ça, vu que moi je n'en pouvais plus. J'ai prit les courses et je me suis éloignée, j'ai un peu marché, puis je suis arrivée à un coin de rue. Là je me suis assise et je n'ai plus bougé, je ressentais tout un tas de choses, des sentiments venant de nulle part. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait, mais j'ai su quand j'ai vu un petit garçon se cogner contre un poteau et que j'ai eu mal là où il s'était fait mal. Violet était elle aussi une mutante, elle ressentait tout ce que tout le monde ressentait, et maintenant j'avais cette faculté. Et c'était insupportable ! Je ne savais pas quoi faire pour me ramener à la réalité, je sentais tellement de choses en moi. Apparament, à New York il y a plus de gens avec des sentiments négatifs que des gens qui n'ont pas de problème. Moi je me sentais envahie, le réflexe que j'ai eu c'est de me mettre en boule, la tête contre mes genoux en espérant que ça passerait. Je ne pleurais pas mais je me sentais mal, et je ne voulais pas parler quand quelqun me demandait si ça allait bien, je savais qu'on me prendrait pour une folle si j'expliquais ce qui se passait. Et puis tout d'un coup, plus rien. Je me suis sentie vide de toute émotion. Et je me sentais mieux aussi. J'ai vu une mèche de cheveux qui était posée sur mon bras. C'était une mèche rousse. J'étais de nouveau moi-même. La transformation n'avait pas duré longtemps, mais ça avait été éprouvant, ça plus ce que je ressentais, ça m'a épuisée pour la journée. J'ai pris les courses et je suis rentrée à la maison. Mais je suis super triste, voir que quelqun que je connaissais est morte... ça m'a fait un choc, surtout que cette fille je l'appréciais vraiment.

[g]Samedi 19 novembre 2005[/g]
Il y a eu un incendie dans l'immeuble en face de chez moi, ma mère a du travailler toute la journée à l'hôpital, et moi, maintenant que j'ai ce... pouvoir, je préfère éviter les hôpitaux, mais ça n'empêche pas qu'il s'est déclenché quand même. Quand je suis allée voir ce qui se passait, une femme venait d'être évacuée de chez elle, mais d'après les pompiers elle avait respiré trop de fumée, elle n'a pas survécu. Et quand ils sont passés près de moi, j'ai eu le réflexe de partir, mais trop tard, j'avais déjà changé de caractère, je le sentais au fond de moi. Je suis rentrée chez moi et je me suis regardée dans un miroir. J'étais une jeune femme d'environ vingt-cinq ans avec des cheveux blonds. Je ne connaissais pas son identitée, mais j'ai trouvé dans sa poche une lettre qui commençait par "Chère Laura..." j'en ai donc déduit qu'elle s'appelait Laura. Je me suis surprise à tousser, comme si je sentais de la fumée. J'avais été trop choquée par cet incendie. Ou plutôt non, cette femme avait été choquée. Mais c'était tout comme si c'était moi. Comme les autres fois. Mais cette fois-ci, il vallait mieux que je reste chez moi, plutôt que de tomber sur quelqun qui connaisse cette femme. Je suis restée chez moi, le téléphone a sonné, c'était ma mère et quand elle m'a dit qu'elle ne pourrait pas rentrer ce soir, je me suis surprise à m'énerver contre elle et à l'insulter. Heureusement pour moi, elle avait compris ce qui m'arrivait et elle ne m'a pas grondée. J'ai attendu que tout redevienne normal avec tout de même une certaine impatience. Puis tout a fini par rentrer dans l'ordre, pour une fois je n'avais pas causé trop de problèmes.

Et le temps passa, et Liz évitait de s'approcher des personnes mortes, elle ne voulait pas que son pouvoir se déclenche encore. Mais un jour, en se réveillant, elle s'apperçut qu'elle avait l'apparence de Violet, et aussi son caractère. Un autre jour c'était Céline, et puis un autre Laura. Et ça arrivait de plus en plus fréquemment, elle devenait à chaque fois une des trois personnes en plus d'elle même. Elle ne s'en débarassait plus, elle ne pouvait pas. Elle était moins souvent elle que les autres personnes, et sa mère essayait de trouver un moyen de l'aider mais sans succès, elle ne trouvait pas comment faire. Et ce fut pire quand deux autres personnes se rajoutèrent aux trois premières. Les voisins de Liz, deux jumeaux qu'elle ne connaissait pas très bien, ce furent eux les personnes mortes. Alors que Liz faisait ses devoirs, elle entendit des sanglots venant de l'appartement à côté. Toujours dans son but d'aider les autres, elle alla voir ce qui se passait. La porte n'était pas fermée, alors elle entra. Et là elle vit un garçon par terre, et à côté de lui, une fille du même âge. Ils étaient tous les deux morts. Liz accourut auprès d'eux, elle commença par prendre l'apparence de la jeune fille puis celle du jeune homme. Ils s'appelaient Chris et Cherry d'après ce qu'elle en savait. En voyant Cherry, elle ressentit soudain une haine profonde à son égard elle, lui en voulait, sans savoir pourquoi. Elle se rua sur elle et la frappa, puis elle vit qu'elle était morte et se mit à pleurer. Elle vit dans la main de la fille une boite de cachets, mais le garçon, celui qu'elle était en ce moment, elle n'avait aucune idée de comment il était mort. Elle retourna chez elle avant que les parents des jumeaux ne rentrent. Les mois passèrent et Liz continuait à se transformer en ces cinq personnes.

Jeudi 15 juin 2006
Cherry était une mutante elle aussi, je l'ai découvert aujourd'hui. Alors que je marchais dans la rue sous son apparence, et sous sa personnalité, il y a un type qui m'a surprise. Il a commencé à me critiquer et à se moquer de moi. Et comme j'avais le caractère de Cherry, au début je suis restée calme sans y prêter attention, mais comme il me pompait vraiment l'air et que je sentais une bouffée de colère monter en moi, quelque chose s'est déclenché, et il a arrêté de bouger. Il est resté comme figé. Il ne respirait même plus. Et il est mort comme ça. Si je n'éprouve aucun sentiment de culpabilité c'est que là j'ai son caractère, et je m'en fous totalement d'avoir tué quelqun puisque ce type, je ne le connaissais pas. Pour l'instant ça m'est égal, je redoute le moment où ça va changer, puisque là je pense que je ne vais pas vraiment savoir comment gérer tout ça. En fait peut être que non, car j'ai l'impression que moi je deviens un peu comme les autres personnes au niveau caractère, mais ça reste à voir. Pour l'instant j'ai la flemme d'en écrire plus, ça aussi ça doit être du au fait que je sois ce... Esteban d'après sa gourmette. C'est un joli prénom, j'aime bien. Bon, ça suffit j'ai une crampe au poignet.

Et Liz a reposé son stylo et s'est affalée sur le canapé, ressentant soudain le besoin de ne rien faire. Après, elle n'est pas redevenue elle même, elle est devenue Céline. Et tout comme quand elle était Esteban, Liz est restée calme avec le caractère de Céline, sans vraiment se rendre compte de la gravité de ce qu'elle avait fait. Mais quand elle redevint elle-même, elle se mit à pleurer puis ne pu rien avaler aux repas et elle dormait difficilement la nuit. Elle se sentait extrèmement coupable, il en était de même quand elle prenait la forme de Chris, quand elle était Laura il y avait un fond de ce sentiment, mais il était atténué, mais quand elle était Cherry il était au contraire augmenté. Quand à Violet, il y avait tellement d'autres sentiments en elle que celui-ci était presque imperceptible. Mais avec un peu de temps, elle s'en remettait peu à peu, pas complètement, on ne se remet jamais vraiment d'avoir tué quelqun, un mois et des semaines passèrent comme ça, jusqu'à maintenant.

Arbre généalogique de Liz (et un peu Violet Sanders, Milly Davis, et autres persos que tu ne connais point ^^)

Spoiler:

Je suis en train de remanier les présentations de tout le monde.

Cherry Baker

Famille : Son père Edward Baker était professeur de philosophie dans une lycée de New York, il s'est donné mort à quarante-cinq ans. En effet, après avoir perdu ses deux enfants, il est tombé en dépression et a mis fin à ses jours dans l'hôpital psychiatrique où il était interné.

Sa mère Isis O'Briewn, trente ans, est fleuriste et musicienne à ses heures. D'origine irlandaise et française, elle est née à New York. Elle a toujours été excentrique et personne n'a été surpris à son lycée quand elle est tombée enceinte. Malgré son jeune âge, elle a toujours su élever correctement ses enfants. Maintenant, elle vit une existence assez monocorde, elle traîne dans tous les bars de sa rue, n'ayant plus personne à part quelques cousines quelque part...

Son frère Chris Baker est mort à l'âge de douze ans tué par Cherry. Durant sa vie, il a toujours été proche de sa soeur, il dépendait un peu d'elle en quelque sorte et ne supportait pas d'en être séparé.

Physique : Une jolie petite fille blonde est devenue une adolescente aux airs froids. Ses yeux bleus foncés exprimaient une certaine dureté, la regarder en face était plutôt dur : elle se faisait respecter d'un simple coup d'oeil. Elle se maquillait peu, pourtant se préoccupait de son apparence, une peau parfaite sans bouton avec un peu de rose sur ses joues pâles. Le jour où elle est morte, elle portait pourtant un peu de mascara au bout de ses cils, comme si elle avait voulu se faire belle pour sa dernière heure. Pourtant, ce n'était pas le cas, à ce moment là, si on l'avait vue, on aurait pu distinguer un air désespéré accentué par des cernes et des rides nouvellement formées sur son visage. Cependant, elle n'avait jamais eu un visage très expressif avant.

La façon dont elle était coiffée et habillée était simple : deux tresses blondes dans ses cheveux d'un blond pâle, un tee-shirt beige bariolé, un jean bleu ciel et un gilet turquoise. Ceux qui la voyaient tous les jours pouvaient noter un changement fréquent dans sa façon d'arranger ses cheveux : elle était assez coquette. D'ailleurs, elle avait un nombre incalculable de bracelets et d'élastiques à ses poignets. En dessous, il y avait de nombreuses marques rouges à violassées, son tic étant de faire claquer ses élastiques quand elle était stressée ou qu'elle s'ennuyait.

Pas grande pour son âge, elle ne dépassait pas le mètre trente-cinq, malgré ses bonnes joues elle n'était pas grosse non plus. La peau très pâle à l'image de ses cheveux, elle avait l'allure de la parfaite poupée de porcelaine. Mais son attitude laissait croire qu'elle avait tout de la rejetée de la société. Elle traînait toujours à l'écart des autres personnes et marchait tête baissée, elle avait une attitude assez je-m'en-foutiste. Malgré tout, personne n'aurait pu nier qu'elle avait un physique attrayant et se destinait à être la jolie jeune fille pour laquelle les garçons craquent.

Caractère : Seulement il y avait son caractère et lui était assez déroutant. Cherry était différente selon les personnes à qui elle parlait. Avec ceux qu'elle ne connaissait pas, elle est froide, cassante, détachée. Elle partait du principe que si elle ne les connaissait pas, c'était qu'ils n'en valaient pas la peine. En quelque sorte, elle les testait, car s'ils insistaient vraiment, peut être qu'elle leur laissait une petite chance. Elle pouvait, dans ce cas, se montrer très peu aimable, et cela décourageait bon nombre de gens. Mais quand on la connaissait et qu'on s'entendait avec elle, elle était sympathique, gentille, compréhensive.

D'une nature assez réservée, elle ne dévoilait ni sa vie, ni ses sentiments, ni ses pensées. Elle avait une facilité à mentir et à être hypocrite, elle en avait pris l'habitude par le fait de cacher ce qui lui arrivait ou ses réflexions diverses. En effet, jouer la comédie avait toujours fait partie de ses talents et elle n'hésitait pas à abuser de ce don pour se couvrir. Son frère avait toujours fait partie de ses complices, il ne la contredisait jamais et l'appuyait dans ses mensonges de temps à autre, ce qui l'incitait à continuer. Néanmoins, elle n'a jamais cru ce qu'elle inventait, elle avait très bien les pieds sur terre et si elle manipulait les autres, elle savait très bien faire la part des choses.

D'ailleurs, elle était maligne et le savait, avec un peu d'orgueil, mais peu de tendance à trop se surestimer, juste un peu, ou un peu plus suivant les situations. Elle avait une facilité à comprendre les choses, une intelligence hors du commun et bien sûr se rendant compte de ce dont elle était capable, elle en tirait de la fierté. Méprisante envers les imbéciles, elle cherchait la compagnie de personnes capables comme elle de réfléchir et délaissait toutes les autres sans même avoir l'envie de les aider. En réalité, il fallait la surprendre pour avoir le privilège d'être remarqué.

A l'origine, elle était joyeuse et fêtarde, mais les derniers événements l'avaient traumatisée. Si elle avait continué à vivre, elle aurait sans doute continué à parraître heureuse, mais en cachant un profond malêtre, une culpabilité qui lui aurait pesé. C'est donc parce qu'elle ne l'a pas supportée, que le poids de ses actes était trop lourd pour elle, qu'elle a choisi de se tuer. La façon dont elle l'a fait était à son image : hypocrite. Elle voulait dissimuler sa mort en accident, en ne laissant aucune lettre, faisant croire à un empoisonnement accidentel, mais son orgueil lui a joué des tours : elle avait pensé ne pas sombrer aussi rapidement, à l'improviste, sa boîte de cachets dans la main. Si elle s'était vue morte, elle aurait sans doute été frustrée de se rendre compte que tout le monde allait se souvenir d'elle comme la fille qui s'est suicidée.

Oui, elle accordait beaucoup d'importance aux autres même si elle laissait parraître le contraire. Elle passait pour égocentrique et insensible, c'était pourtant tout le contraire. Elle avait une susceptibilité encore plus grande que sa fierté et même si elle se trouvait parfaite, elle ne pouvait pas s'empêcher d'être vexée quand les autres ne s'en rendaient pas compte. Elle aurait voulu ne pas en être dépendante, elle voyait son jumeau et la façon dont il ne pouvait pas se détachait d'elle et en remarquant la façon dont elle accordait de l'importance aux autres, elle avait cette crainte de trop s'attacher à eux, de leur donner une trop grande place dans sa vie. C'est pour cela que son cercle d'amis était si restreint.

C'était également par soucis de liberté vis à vis du reste du monde. Etre comme n'importe quelle pimbêche du collège ne l'attirait pas. Grâce à sa beauté et à son intelligence, elle aurait pu faire partie de ce qu'on appelle les "populaires" mais elle ne voulait pas. Rentrer dans le moule l'aurait horrifiée, plutôt être différente et à l'écart qu'être égale aux autres et bien mal accompagnée. Pour la différence, elle a eu ce qu'elle désirait, si elle avait su s'en servir, elle aurait sans doute cloué le bec à plus d'un qui l'embêtait, si seulement elle n'avait pas expérimenté sa capacité sur son frère...

Histoire : Ce jour là, le vingt février, Isis accouchait à l'âge de quatorze ans. Toute la famille O'Briewn était présente, les cousines Marie et Megan qui avaient déjà une fille chacune. On annonça la venue des jumeaux : Chris et Cherry. Au début destinés à être adoptés par un riche couple américain stérile, ils furent gardés par le père des enfants qui ne pouvait se résigner à s'en séparer. Quelle honte ! Un professeur qui avait eu une relation avec son élève ! Quand on connut l'identité de l'homme, Isis fut jetée de chez elle et partit habiter chez son petit-ami.

C'est donc dans une ambiance assez étrange que les enfants grandirent : leur mère anormalement jeune s'occupait parfaitement des jumeaux, mais ils vivaient à quatre dans un studio : ils ne pouvaient pas faire autrement. Ils n'allèrent pas en maternelle, Isis n'allait plus étudier pour éduquer ses enfants : elle faisait office d'institutrice puisque toutes les écoles bien fréquentées étaient trop chères. Quand elle atteignit ses dix-huit ans, ses enfants en avaient six, elle commença à travailler et réussit à les inscrire dans une école primaire.

Là, ils attirèrent vite la curiosité des autres : ils étaient jumeaux, ce qui fascinait tous les enfants. Mais une petite fille du nom de Bridget lança la rumeur comme quoi leur mère avait été enceinte quand elle était au collège et tout le monde se moqua d'eux. Au lieu d'être touchée par la honte que voulaient lui faire ressentir les autres élèves, Cherry décida de se vanter de sa différence : au moins sa mère à elle était encore jeune et belle. Ce fut la première fois qu'elle transforma des critiques en fierté et elle continua ainsi tout le long de sa scolarité.

Excellente quand elle travaillait pour elle, elle ne voulait pas passer pour la lèche-botte et gardait toujours ce qu'elle savait pour elle, sachant pertinemment qu'elle était la plus intelligente. Elle ramenait des notes médiocres alors qu'elle était capable d'en avoir d'excellentes, mais avoir un secret ne la dérangeait pas. Ce petit secret fut aussi le premier d'une longue série.

A l'âge où tous les enfants ont une activité extra-scolaire, on voulut lui apprendre la danse classique, elle feignit de se tordre la cheville et d'être traumatisée par ce sport. On voulut lui apprendre le piano, elle se débrouillait pour ne produire que des dissonances qui firent partir son professeur en dépression. On la laissa choisir ce qu'elle voulait faire : elle déclara qu'elle voulait avoir le droit d'aller seule dans un parc pour lire en pleine nature. Ses parents comprirent qu'elle n'était pas comme tous les enfants.

Leurs soucis financiers se réduisirent un peu et ils emménagèrent rapidement dans un appartement en centre ville. Ce fut l'année où les jumeaux sortirent de l'école primaire, leur changement de quartier et d'école ne fut donc pas un problème. Au collège, ils se retrouvèrent face à un tout nouveau genre d'entourage : des clans d'élèves qui se répartissaient par styles, quand on ne correspond à aucun style on est tout seul. La solitude ne dérangeait pas Cherry, elle continuait à vivre sa vie tranquillement.

Alors que sa mère devenait célèbre dans les cafés pour ses mini concerts guitare et voix, les échos s'en ressentaient au collège. On apprit vite qu'Isis était la mère de Cherry et Chris et bon nombre d'élèves étaient fascinés par cette artiste. La jeune fille aurait pu avoir tout un tas d'amis, mais elle les envoya tous balader. On n'arrivait pas à la saisir, elle était donc heureuse quand on la rabaissait et méprisante quand on s'intéressait à elle ? Elle fut vite exclue, mais pour elle c'était elle qui avait à l'écart, pas les autres qui l'y avaient mise. C'est là qu'elle se fit des amis plus vieux, elle fréquentait souvent la bibliothèque commune au collège et au lycée et elle lisait des livres bien plus intelligents que ceux qu'on trouvait dans la partie "12-14 ans". Elle rencontra des lycéens qui devinrent ses amis et commença à être invitée à des fêtes.

Elle se rendit compte qu'elle pouvait être sociable, il fallait juste trouver les bonnes personnes et elle s'amusait avec ces personnes. Elle séchait les cours pour être avec eux et connut même son premier petit copain. Il avait seize ans, elle douze. Son frère qui la suivait tout le temps commença à lui paraître vraiment gamin, mais quand elle se rendit compte qu'elle commençait à le mépriser au même titre que les autres de sa classe, elle se reprit et redevint aussi aimable et aimante avec lui qu'elle l'était. Ce fut lors d'une grande dispute qu'elle découvrit son pouvoir. Elle figea Chris pour ne plus l'entendre, il mourut quelques heures plus tard.

Désespérée, elle ne savait pas quoi faire. Il était tout ce qu'elle avait et elle l'avait tué ! Qu'était-elle pour avoir fait ça ? Elle regarda dans la pharmacie et trouva des cachets à ses parents qu'on lui avait dit de "ne jamais toucher sous aucun prétexte". En sanglotant, elle en avala le plus qu'elle pouvait avant de s'éteindre elle aussi. Elle mourut le trente et un décembre deux-mille-cinq. Deux heures plus tard, leurs parents et leur bande d'amis arrivaient pour fêter le réveillon.

Pouvoir : Figer ce qui est en mouvement. Elle pouvait arrêter quelque chose qui bougeait, le plus souvent des personnes ou des animaux. Ne contrôlant pas du tout son pouvoir, il se déclenchait par émotion et elle ne parvenait pas à mettre fin à ses effets.

Famille : Son père Robert Lowe est un homme âgé de soixante-quatre ans. C'était un comique reconnu avant qu'il ne se terre dans sa maison pour vivre sa retraite dans le désespoir, séparé de ses fils, ayant du mal à accepté la mort de sa femme et celle de sa fille.
Sa mère, Gaétane Lowe-Gasiglia, née en France, elle aurait eu soixante-six ans si elle n'était pas morte à l'âge de cinquante-neuf, écrasée par une voiture. Elle avait l'air de la gentille tatie qui gâte les enfants et pourtant était une femme d'affaire très douée pour manipuler les gens.
Ses frères Chris et Jordan Lowe, elle n'avait pas grandi avec eux, les voyant que de temps à autres quand ils rendaient visite à ses parents. Elle avait toujours eu beaucoup d'estime pour Chris mais le jour où il l'avait laissée tomber, il n'était devenu plus qu'un étranger dans son esprit : quelqu'un qui la laissait indifférente. Quand à Jordan, elle le détestait. Ils sont respectivement âgés de trente-neuf et quarante-trois ans.
Sa fille Nadja Lowe, seize ans, était une des personnes qu'elle ne supportait pas mais contrainte de vivre avec elle, elle l'avait acceptée et élevée comme si elle se devait de le faire. Néanmoins, la jeune fille n'a jamais reçu beaucoup d'amour de la part de sa mère. Lyne s'était rendu compte d'une chose qui la rapprochait de cette enfant : elles partageaient le même don de guérison.
(plus d'infos : arbre de Nell)

Physique : Lyne a toujours eu l'allure de la pureté personnifié : toute blanche, vêtue de blanc avec son air innocent de martyr. Jeune femme de taille moyenne, ayant la peau pâle transparente des rousses qui rougissait à la moindre occasion, elle est morte portant une grande robe blanche-transparente, s'apparentant à une chemise de nuit ou une tunique, son gros ventre de femme enceinte de sept mois se retrouvait couvert du sang s'échappant de son coeur de même que sa robe n'était plus blanche mais rouge.

Son visage s'était arrondi les derniers mois de sa vie alors qu'elle avait toujours été très maigre avant. Il portait encore les signes de l'enfance même si les cernes sous ses yeux lui donnaient un détail de vieillesse. Sa bouche en coeur et ses yeux ronds en ajoutaient à la candeur de son visage. La couleur de son regard était un vert pomme qui semblait froid et usé, chose rare pour cette teinte, mais quelque chose au fond d'elle arrivait à rendre ses yeux tristes, sans lueur. Néanmoins, on retrouvé un peu de joie dans ses cheveux d'un roux flamboyants très bouclés qui lui tombaient sur les épaules.

Aucune touche superficielle, aucun détail de trop, la seule originalité de l'apparence de Lyne, c'était cette simplicité. Elle tenait une fleur, un oeillet jaune, quand elle est morte, ainsi qu'un sac en bandouillère. Dedans, d'autres oeillets colorés et un carnet noir refermé par un stylo plume. Il était son journal intime duquel elle ne se séparait jamais. La démarche lente, elle se déplaçait pas à pas, délicatement comme une fleur prête à se fâner d'un instant à l'autre. Elle avait l'air éphémère, fragile, cette fragilité est confirmée par la preuve qu'elle s'est éteinte.

Caractère :
Histoire :
Pouvoir : Guérison. En s'approchant des personnes blessées ou malades, elle pouvait les guérir par simple contact. Elle ne contrôlait pas son pouvoir, il se déclenchait aléatoirement.