Clelia

Nom : Svenson
Prénom : Clelia
Pseudo : /
Type : Mutante

Age : 13 ans
Nationalité : Américaine
Physique : Clelia est assez petite, et fine. Elle a la peau blanche et les yeux bleus clair. Ses cheveux très longs et raides sont roux avec des reflets bruns, ils sont presque toujours bien coiffés. Sa bouche rose souriante affiche des dents blanches, droites et bien rangées. Ses sourcils sont très fins et de couleur claire. Elle s'habille généralement dans des couleurs claires ou foncées, mais pas trop vives, de manière à ne pas se faire remarquer. Elle ne se fait jamais de coiffure spéciale, laissant toujours ses longs cheveux pendre devant son visage ou sinon une queue de cheval faite à la va-vite. Elle prend toujours avec elle, un sac à dos ou il y a un cahier, de quoi écrire, et sa flûte traversière.

Pouvoir : Sa voix est destructrice : quand elle parle, les murs se fissurent et le sol tremble ; quand elle chante les objets en verre volent en éclats ; quand elle crie, les objets électriques commencent par se déclencher et marchent à pleine puissance et finissent par exploser ; quand elle crie longtemps, les murs s'effondrent, tous les objets explosent ; son pouvoir utilisé à pleine puissance peut même tuer quelqun directement, mais ça pourrait l'épuiser énormément, voire la tuer elle aussi.
Clan : Aucun
Qualités/défauts : Clelia est d'une nature plutôt timide et réservée, très peu sociable, empirée par le fait qu'elle ne puisse pas communiquer par la parole avec les autres. Elle est calme et maîtrise assez bien ses émotions, qu'elle n'aime pas montrer. Mais elle a compris qu'une des façons de communiquer avec les autres et de se faire comprendre par un autre moyen que la parole, c'est de relacher un peu l'emprise qu'elle a sur ses sentiments et de montrer ce qu'elle ressent. Mais, habituée à cacher ses pensées et ses émotions, de paraître très mystèrieuse aux yeux des autres, ce sera assez dur pour elle de changer sa façon d'être. Au départ, assez naïve, elle a vite compris que tout le monde n'est pas tout beau tout gentil, et elle est devenue assez méfiante. De même qu'elle n'écoute jamais son intuition, sa petite voix intèrieure, elle préfère mettre en doute ce qu'elle ressent, et se fier à ce qu'elle voit. Le fait d'être souvent seule l'a, en quelque sorte, coupée du monde, et elle s'est fait un univers à elle. Depuis toujours, elle a une grande imagination, et s'invente tout un monde. Mais elle a conscience de la réalité, c'est un peu grâce à ses deux passions, quand elle étudie ses partitions de flûte ou quand elle chantait devant tout le monde, elle se rend compte des joies du monde réel. Mais quand elle entendait ses parents se disputer, ou se rappelait qu'elle était différente, ça lui donnait encore plus envie de se couper de la réalité, car tout n'est pas rose, et elle le sait ; assez peu courageuse, elle préfère fuir les problèmes que de les affronter. Elle est devenue assez autonome du fait d'avoir vécu les trois dernières années sans l'appui de ses parents.

Phobies/Peurs : Depuis toujours, Clelia a peur d'aller vers les autres, peur de se ridiculiser, elle a peu confiance en elle. Un peu avant que son pouvoir se manifeste, sa plus grande peur était de se réveiller un jour et de se rendre compte qu'elle n'avait plus de voix, mais maintenant qu'elle ne peut plus parler, ni chanter ou crier sans provoque de catastrophes, cette peur s'est envolée, puisque de toute façon, elle ne peut plus utiliser sa voix. Durant un moment, elle avait peur d'elle-même, et de son pouvoir. Il y a aussi le fait de s'être réveillée en pleine nuit et d'avoir quelqun dans sa chambre qui l'a énormément marquée. Maintenant elle a peur du noir et ne se sent pas en sécurité seule dans les espaces fermés. Mais ce dont elle a le plus peur c'est d'être obligée de se séparer d'Aliya, de se retrouver seule, sans famille.

Histoire : Clelia est née à New York, un onze février. Elle vécut seule avec sa mère, bien que son père venait quelques fois la voir. Elle ne comprenait pas d'ailleurs pourquoi il ne vivait pas avec elles, mais comme elle était habituée à sa petite existence avec sa mère, elle n'en souffrait pas.

Très tôt elle développa une passion pour la musique et le chant. A cinq ans, elle commença à jouer de la flûte traversière, et vers ses sept ans elle prit des cours de chant lyrique. Elle était assez douée dans ces domaines, et en faisait une véritable passion.

Très peu sociable, à l'école, elle n'avait pas beaucoup d'amis, elle restait dans son coin et affichait une certaine timidité. Les seuls moment où sa gêne s'envolait, c'était quand elle se mettait à chanter ou à jouer de la flûte.

Certains soirs quand elle rentrait chez elle, elle était heureuse de retrouver son père qui lui manquait, mais d'autres soirs elle ne voulait pas qu'il soit là car ses parents se disputaient. Elle était trop jeune pour comprendre, mais d'après ce qu'elle entendait, il était question d'une autre femme, et ils parlaient de la petite fille aussi. Elle avait l'impression que c'était de sa faute si ses parents ne s'entendaient pas, même si à son école, la plupart des enfants avaient des parents qui étaient séparés et lui expliquaient que c'était tout à fait normal, ça arrivait à tout le monde.

Mais il était de plus en plus présent, et pour finir, s'installa chez elles. Elle ne savait pas pourquoi, mais ses parents ne se disputaient plus, et elle était heureuse.

A l'âge de neuf ans, elle chanta pour la première fois devant un grand nombre de personnes. C'était lors d'une collecte d'argent organisée par son école. La chorale des élèves de six à onze ans accomapagnait les trois élèves, dont Clelia, qui avaient été sélectionnés pour leurs voix magnifiques et qui devaient chanter les passages principaux, seuls. Tout le monde avait été ému par la voix de ces trois enfants, et le professeur de chant de la fillette qui était fière de son élève, lui proposa de participer à d'autres spectacles.

Vers ses dix ans, lors de la représentation d'une comédie musicale, elle devait chanter devant un nombre considérable de personnes. Elle avait un peu le trac, mais ce n'était pas ça le pire. Sur la scène, il y avait au fond de grands miroirs, et au fond de la salle, d'immenses vitreux. Quand Clelia se mit à chanter, les miroirs et les vitraux, ainsi que les objets en verre, cristal où autres matières fragiles, commencèrent tout d'abord à se fissurer puis ils volèrent en éclat, au fur et à mesure que la fillette chantait. De nombreuses personnes furent blessées, à cause des bouts de verres qui leur étaient arrivés dans le visage. Le spectacle, fut évidemment annulé, les personnes étaient encore sous le choc et donc très peu de gens soupsonna la fillette d'être une mutante. Mais parmis ce peu de gens, il y avait le professeur de chant, qui aimait beaucoup Clelia et fit tout son possible pour la protéger.

Mais ses parents ne se doutaient pas du pouvoir qu'avait leur fille, elle même n'en revenait pas. Mais elle arrêta de chanter. Pendant un moment. Puis, un jour où elle était seule à la maison, elle réessaya de fredonner une petite chanson et elle cassa un des verres qui était posé sur son bureau. Arrêter de chanter fut très dur pour elle, elle se replia sur sa flûte qu'elle avait un peu abandonnée pour se consacrer au chant.

Mais un peu plus tard, elle découvrit que chanter n'était pas la seule chose qui déclenchait son pouvoir. En effet, un autre jour, elle devait avoir dix ans et demi, elle commença à parler, tout simplment parler, et les murs et le sol commencèrent à trembler et à se fissurer. Et quand elle s'arrêta, tout se calma, ça ne pouvait pas être une coïncidence. Elle s'arrêta donc de parler aussi.
Ses parents s'inquiétaient, ils se demandaient pourquoi leur fille ne parlait pas ou sinon que très peu, pour dire un mot ou deux en chuchottant. Ils commencèrent à croire qu'elle avait des problèmes de santé et l'amenèrent voir différents médecins. Mais elle n'avait aucun soucis de ce genre. Ils pensèrent donc que c'était un problème mental et elle du aller consulter un psychologue. Celui-ci, comme s'il devait trouver absolument une réponse à tout, leur dit que la petite fille se sentait exclue, et qu'elle avait décidé de ne plus parler. Elle ne voulait pas prévenir ses parents du fait qu'elle avait un pouvoir, car elle avait peur qu'ils la rejettent et qu'ils ne veulent plus d'elle. Et aussi, elle avait peur d'elle même.

Ses relations sociales étaient aussi très dures, les autres élèves la trouvaient étrange et avaient peur d'elle. Ils se moquaient d'elle parce qu'elle ne parlait pas.

Un jour, elle devait avoir onze ans, elle se réveilla en pleine nuit et apperçut une fille accrochée à son plafond. Elle hurla de terreur, les lumières commencèrent par s'allumer, pour exploser, ainsi que les autres appareils électriques, le sol tremblait lui aussi, le miroir accroché en face d'elle vola en éclat. Quand son cri s'arrêta, elle prit conscience de ce qu'elle avait fait. Ses parents accorurent et virent ce qu'il s'était passé, et quand son père regarda vers le plafond, il ne dit qu'une petite phrase : "Oh mon dieu !". La mère de Clelia prit peur et s'évanouit, la jeune mutante se détacha du plafond pour se poser à terre. Clelia était à la fois sous le choc de ce qu'elle avait fait et de voir que quelqun s'était introduit dans sa chambre. Son père regarda longuement la jeune fille avant de lui dire : "Sors de chez moi." Et elle passa par la fenêtre, pour disparaître un peu plus loin.

Clelia écrit sur un bout de papier qu'elle montra à son père : "Explique-moi, s'il te plait." Il répondit : "T'expliquer quoi ?" Elle le regarda posément du genre 'tu-sais-très-bien-ce-que-je-veux-dire', et il dit : "Je ne vois pas pourquoi je t'expliquerais quoi que ce soit." Alors elle lui répondit à voix haute cette fois "Parce que sinon je fais tout écrouler." Pendant qu'elle prononçait sa phrase, les murs tremblaient ainsi que le sol. L'homme prit peur et lui raconta tout, comment il avait rencontré cette femme avant sa mère, il avait eu une fille avec elle : Aliya, qu'il était parti parce que c'était un monstre, qu'il ne se doutait pas qu'elle retrouverait son autre fille, et qu'il ne se doutait pas non plus que celle-ci était tout aussi étrange. Quand il prononça ce dernier mot "étrange...", Clelia hurla : "Vas-t-en !" la phrase fut courte, mais les dégats furent nombreux, aussi bien matèriels que familliaux. Son père prit cette phrase au pied de la lettre et partit. Sa mère se réveilla, elle vit la petite fille en larmes, elle ne savait pas ce qui s'était passé, elle resta dans l'ignorance, sa fille ne pouvait pas lui expliquer.

Tout le monde s'endormit et le lendemain, quand elles se réveillèrent, la mère et la fille firent tout d'abord come si rien ne s'était passé, mais la mère finit par demander : "Où est ton père ?" La fillette haussa les épaules, signe qu'elle n'en savait rien, car elle ne voulait rien dire à sa mère pour ne pas lui faire de peine. Puis cette dernière demanda : " Qu'est-ce-qu'il s'est passé dans ta chambre ?" Clelia lui chuchotta : "Rien d'important." très rapidement. La tension resta telle quelle durant toute la journée. La fillette commençait à ranger ce qui s'était éparpillé, remplacer les ampoules cassées, jeter les bouts de miroir etc... Puis, pour se détendre, elle reprit une vieille partition et commença à jouer de la flûte traversière en étant soulagée de savoir qu'elle n'était pas abimée. Elle joua la première phrase puis la reprise sans penser à rien d'autre, avant d'entendre des petits coups contre son nouveau vollet. Elle arrêta de jouer et ouvrit son vollet, elle apperçut la fille d'hier; la fameuse Aliya, et s'écarta pour la laisser passer.

Elle lui proposa de s'asseoir, d'un signe de main vers son lit, puis la regarda attendant qu'elle dise quelque chose. Après tout, si elle était venue la voir, c'était bien pour une raison. Après un certain temps, Aliya lui dit : "Salut... tu sais qui je suis ?". Alors Clelia prit une feuille de papier et inscrivit : "Oui, tu es Aliya." "Et tu sais qui je suis ?" La petite fille écrit : "Ma demi-soeur." Il y eut un long silence gêné avant que sa demi-soeur reprenne : "Pourquoi tu parles pas ?" Alors la rouquine prit son stylo. "Ben, t'as bien vu ce qu'il se passe quand j'ouvre la bouche...""Oui... mais tu ne peux même pas parler ? Hier t'as hurlé.""Non, je ne peux même pas parler." Ce fut leur premier échange...Elles discutèrent ainsi de leur situation durant une bonne partie de la nuit, parlant de leur père, de leur vie, de leur 'pouvoir'. Aliya apprit ainsi que son père avait abandonné Clelia, comme il l'avait fait avec elle en apprenant sa mutation, et que sa mère n'était au courant de rien. Puis l'étrange jeune fille partit vers le milieu de la nuit, laissant sa demi-soeur dormir.

Le lendemain fut un lundi comme les autres, et pourtant tout était différent. Les événements de ce weekend avaient changé sa vie. Son père n'était pas rentré de tout dimanche, il était parti sans laisser de nouvelles, sans même prendre ses affaires. Sa mère ne comprenait pas ce qu'il se passait mais Clelia ne voulait pas en parler. Elle réfléchit à tout ce qui était arrivé, ce n'était pas qu'elle détestait son père, c'était qu'elle s'était rendu compte que ce n'était qu'un idiot qui avait brisé le coeur de deux femmes et fait énormément de peine à deux jeunes filles. Et pourquoi se sentait-elle encore coupable ? Peut-être parce qu'elle savait que c'était de sa faute si jamais son père était parti, à cause de son pouvoir, de sa différence. Si jamais elle n'avait pas été ainsi, il serait resté et que sa mère n'aurait été ni inquiète de son départ soudain, ni triste quand elle apprendrait ce qu'il s'était vraiment passé. Et apprendre l'existence d'une demi-soeur cachée l'avait aussi assez boulversée, même si celle-ci semblait assez gentille, du moins, envers Clelia.

Les jours passaient, et les deux mutantes se voyaient de plus en plus fréquemment. Elles discutaient de tout et de rien, jamais la fillette ne s'était aussi bien entendue avec quelqun. Et les jours devenaient des mois et son père ne revenait pas, sa mère s'inquiétait de plus en plus, elle se rendait malade pour ça, elle devenait paranoïque et commençait à déprimer. Elle imaginait un bon nombre de choses qui auraient pu arriver. Si jamais il était mort, elle n'aurait même pas été prévenue puisqu'elle n'était pas mariée à lui. Il ne venait plus non plus travailler. Et au fur et à mesure du temps qui passait la jeune femme était de plus en plus soucieuse, elle n'en dormait plus. La fillette se devait d'être autonome, puisque son père n'était plus là et que sa mère ne s'occupait plus d'elle. Elle faisait le ménage, la cuisine et les autres taches ménagères. Sa mère allait très mal aussi bien psychologiquement que physiquement, comme elle ne mangeait plus, elle avait de moins en moins d'énergie et ne tenait pas debout. Elle n'avait qu'à moitié conscience des choses qui se passaient. Clelia ne savait pas si elle devait avouer la vérité à sa mère, mais la voir dans cet état avait des répercussions sur elle. Mais elle n'eut pas à le faire.

En effet, un peu après ses douze ans, la jeune fille vit son père revenir. Il venait récupérer ses affaires. Mais il ne se doutait pas de la longue explication qu'il aurait à formuler auprès de son ex compagne. Quand il la vit, il comprit tout de suite que quelque chose n'allait pas. Clelia partit du lieu de la dispute qui allait avoir lieu, mais elle entendit ensuite des cris, des bruits de vaisselle cassée et puis un grand claquement de porte. Puis un deuxième claquement de porte, sa mère était sortie en criant : "JE VAIS LA RETROUVER CETTE AUTRE FEMME !" L'adolescente descendit les escaliers quatre à quatre, attrappa ses clefs et sortit de chez elle. Aliya lui avait dit où elle habitait, et Clelia était sûre que c'était là où se rendait sa mère. Elle fit un bon bout de chemin avant d'arriver à un endroit où se trouvait une foule de gens autour de quelque chose. La jeune fille se faufila entre les gens et vit... sa mère étalée sur le sol, morte. Elle étouffa un sanglot, elle regarda vers le haut de l'immeuble, vu l'état de sa mère, ça ne l'étonnait pas que ça finisse ainsi, mais maintenant l'adolescente ne pouvait pas s'empêcher de ressentir quelque chose dans son âme qui faisait qu'elle se sentait mal.

Elle vit soudain Aliya arriver. Elle ne savait pas quoi faire, maintenant cette fille qui se tenait devant elle était la seule famille qu'elle avait. Sa demi-soeur la prit dans ses bras et elle pleura, pleura longtemps, avant qu'Aliya lui dise : "Je suis désolée." Elle lui répondit alors de vive voix, sans se soucier des conséquences : "C'est pas de ta faute, ça devait arriver, c'était inévitable."

Le lendemain, elle n'alla pas au collège, elle n'y alla pas non plus le surlendemain. Elle n'y alla plus jamais, en réalité. Elle avait récupéré les affaires qui avaient de l'importance pour elle, notamment sa flûte traversière, ses partitions, et les vidéos de quand on la voyait chanter. Ainsi que d'autres objets pour rendre l'appartement qu'Aliya et elle habitaient, un peu plus vivable. Pour vivre, les jeunes filles se débrouillaient comme elles pouvaient, Clelia jouait de la flûte dans la rue pour récolter un peu d'argent, et sa soeur se débrouillait autrement. Elles vécurent un an ainsi.